Aucun historien sérieux ne met en doute l’existence historique de l’homme appelé Jésus, originaire de Galilée. Ce n’est pas du tout une question de foi mais de preuves historiques.
Certains diront que Jésus n’a rien écrit, que l’on en a aucune représentation de son vivant, et qu’on ne connaît sa vie que par des biographies parfois contradictoires écrites par ses disciples (les Évangiles).
On peut rétorquer qu’il en est de même pour Socrate, pour ne prendre que cet exemple, dont on ne connaît aussi l’enseignement que par les écrits de son élève Platon. Le caractère de disciple de son biographe ne semble en revanche poser aucun problème dans le cas de ces philosophes grecs.
Mais c’est aussi incomplet de dire que l’on ne connaît Jésus que par les Évangiles. Des historiens, comme Flavius Josèphe, juif et romain ayant vécu à l’époque de la grande insurrection des Juifs vers l’an 50, parlent des disciples de Jésus et de sa condamnation à mort par les Romains. Pline l’Ancien, mort vers l’an 70 (à Pompéi), en parle aussi dans des lettres à l’empereur. La liste des mentions de Jésus et de ses disciples dès les 50 ans ayant suivi sa mort est encore longue.
Quand aux incohérences ou contradictions apparentes des Évangiles, elles n’infirment en rien l’existence de Jésus. Ces récits sont composés à des dates différentes, par des auteurs différents, ne recherchant pas l’exhaustivité, comme ils le précisent d’ailleurs. Quelques années se sont écoulées entre la mort de Jésus et la rédaction des Évangiles, pendant lesquelles la transmission a été orale. Par ailleurs la rédaction des Évangiles ne cherche pas à satisfaire les critères, notamment de continuité chronologique, que l’on attend des biographies modernes, mais veut plutôt donner un tableau d’ensemble de la vie de Jésus : on retrouve cette même caractéristique dans d’autres oeuvres antiques comme les Vies des Hommes Illustres de Plutarque ou les Vies des Douze César de Suétone.